Pour coller à la réalité des projets d’innovation, il fallait dépasser les logiques de l’optimisation et la modélisation rigide des objets. Or, plusieurs révolutions scientifiques du dernier tiers du 20ème siècle rendent possible une théorie de la conception qui explique la génération d’alternatives originales et l’évolution d’identité des objets, nécessaires aux projets innovants. Car, on peut montrer que les raisonnements de conception innovante obéissent à une rationalité rigoureuse mais inattendue.
C’est le résultat majeur obtenu par la théorie nouvelle de la conception, ou théorie C-K, développée à MINES ParisTech.
La théorie C-K montre que tout raisonnement innovant se construit simultanément sur deux espaces de pensée qui obéissent à des logiques différentes : un espace de concepts (C) qui contient des propositions provisoirement indécidables et un espace de connaissances (K) qui contient des propositions établies (vraies ou fausses).
C’est l’expansion conjointe de ces deux espaces qui force la génération d’objets inconnus à partir de faits connus.
De plus, les relations entre ces deux espaces mettent en évidence des types d’opérations cognitives, qui, sont distinctes des raisonnements classiques de déduction ou d’induction et qui sont indispensables au travail de conception créative.
La théorie C-K a vite été confortée par des résultats d’une grande profondeur : elle acheter viagra france pas cher généralise aux espaces d’objets la méthode du Forcing de Paul Cohen qui constitue une des étapes les plus importantes de la théorie des ensembles modernes . En outre, au-delà du champ mathématique, les apports de la théorie C-K s’étendent aujourd’hui à de multiples domaines : théorie du langage, théorie de la création artistique, théorie psycho-cognitive de la créativité…